Comment gérer un blessé en combat en trinôme

La gestion d’un blessé en situation de combat est un moment critique qui met à l’épreuve la coordination, la discipline et le sang-froid des soldats. Lorsqu’on évolue en trinôme, la difficulté est d’autant plus grande, car chaque élément est indispensable à la manœuvre. Voici les étapes clés pour gérer efficacement un blessé au sein d’un trinôme, tout en maintenant la capacité opérationnelle minimale de l’équipe.


1. Assurer la sécurité immédiate

Avant toute action sur le blessé, la priorité absolue est de sécuriser la zone.

  • Neutralisation de la menace : Si l’ennemi est toujours actif, il faut le fixer ou le neutraliser.
  • Couverture : Un membre du trinôme (souvent le chef d’équipe) donne l’ordre d’assurer la sécurité par une mise en place de couverture, en fonction du terrain.
  • Communication rapide : Utilisation de codes ou gestes pour coordonner l’action sans exposer inutilement l’équipe.

2. Évaluation et prise en charge du blessé

Une fois la zone sécurisée, on peut approcher le blessé selon la méthode MARCH :

  • Massive hemorrhage : contrôler les hémorragies sévères (garrot, pansements compressifs).
  • Airway : vérifier la perméabilité des voies aériennes.
  • Respiration : s’assurer de la respiration et traiter une éventuelle blessure thoracique.
  • Circulation : rechercher d’autres hémorragies et signes de choc.
  • Head & Hypothermia : protéger la tête et prévenir l’hypothermie.

Le port de gants si possible et la rapidité sont essentiels. Le blessé est stabilisé dans la mesure du possible avec les moyens du bord (trousse IFAK, garrot tourniquet, pansements hémostatiques, etc.).


3. Organisation du trinôme

Une fois le blessé pris en charge, le trinôme doit se réorganiser rapidement :

  • Un membre reste auprès du blessé pour continuer les soins, le rassurer et le surveiller.
  • Un autre assure la couverture et observe l’environnement.
  • Le chef d’équipe prend les décisions : demander une évacuation (MEDEVAC), réorienter la mission ou battre en retraite selon les ordres reçus.

L’économie des forces est capitale : un trinôme réduit à deux actifs doit adapter sa posture (déplacement en binôme, couverture alternée, etc.).


4. Communication et demande d’évacuation

La transmission rapide des informations est vitale :

  • Compte-rendu SITREP/9-LINE (ou MIST) pour les forces alliées ou les secours.
  • Coordination avec le groupe ou la section pour organiser un repli ou une extraction.

L’utilisation de moyens radio sécurisés ou de signaux est impérative pour éviter toute confusion.


5. Evacuation ou repli tactique

Selon l’état du blessé et la situation tactique :

  • Cas d’urgence absolue : extraction immédiate vers un point d’évacuation sécurisé (zone d’extraction, point de regroupement).
  • Si maintien sur place : organisation d’un périmètre défensif, camouflage du blessé, et préparation à l’arrivée des secours.

Dans certains cas, le trinôme peut devoir porter le blessé (par brancard improvisé, portage dorsal ou en binôme). Il faut alors redoubler de prudence, car la mobilité et la capacité de riposte sont fortement réduites.


Conclusion

Gérer un blessé en combat dans un trinôme nécessite sang-froid, coordination et application rigoureuse des procédures tactiques et médicales. Chaque membre du trinôme doit être entraîné non seulement au combat, mais aussi aux gestes de premier secours en milieu hostile. La survie du blessé dépend autant de la qualité des soins que de la capacité de l’équipe à protéger et à décider rapidement.

Article écrit par Eden.

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